Comment faire la différence entre la foi et la crédulité? Comment savoir quelles histoires on peut croire, et quelles histoires sont des fictions?
Dans la Bible, beaucoup d'histoire sont difficiles à croire. Citons-en quelques-unes:
- Un serpent qui parle (Genèse 3:1)
- Un déluge qui noie toute la Terre sauf huit personnes (Genèse chapitre 7)
- Dieu qui tue des milliers de personnes de sa propre main (Juges chapitre 7)
- Des murailles qui s'écroulent toutes seules (Josué chapitre 6)
- Un homme qui naît d'une vierge (Mathieu 1:20)
- Un homme qui marche sur l'eau (Matthieu 14:25, 26)
- De l'eau changée en vin (Jean 2:3-10)
- La résurrection d'un mort (Jean chapitre 11)
La question de croire ou non à ces histoire relève, dit-on, de la foi. La foi serait, d'après les croyants, une qualité indispensable. Le fait de douter serait un défaut. L'histoire de Thomas, qui a mis en doute la résurrection de Jésus, montre que la Bible considère le doute comme une chose mauvaise (Jean 20:24-29).
La question que je me pose est donc la suivante: comment déterminer où se situe la barrière entre foi et crédulité? A quels récits pouvons-nous nous fier, et quels récits doit-on considérer comme des fables? Comment faire la différence?
Livres religieux
La liste des livres à caractère religieux est longue. En voici quelques exemples:
- La Bible - Ancien testament (Christianisme et judaïsme)
- La Bible - Nouveau testament (Christianisme)
- Le Coran (Islamisme)
- Le Shruti (Hindouisme)
- Le Vinaya Pitaka (Bouddhisme)
- Le Talmud (Judaïsme)
- Les texte apocryphes de la Bible (Christianisme primitif?)
- La Sunna (Islamisme)
- Le livre de Mormon (Christianisme - mormons)
- Les livres de traditions juifs (Judaïsme)
- Les livres édités par la société Watchtower (Christianisme - témoins de
Jéhovah)
- Le Livre des Morts (Civilisation égyptienne)
- L'Avesta (Civilisation perse)
- La Théogonie (Civilisation grecque)
- Le Popol-Vuh (Civilisation maya)
A ces livres religieux qui ont subsisté jusqu'à nos jours, s'ajoutent nombre de livres et de traditions religieuses orales qui ont été perdus.
Il semble que chaque culture ait développé sa propre religion et son propre système de croyances. Par contre, toutes les religions n'ont pas couché leurs croyances par écrit.
Croire ou ne pas croire, telle est la question
Alors que peut-on croire parmi ces textes et croyances non-écrites qui se prétendent tous être véridiques? Doit-on croire à la réincarnation, à l'âme immortelle, ou à une mort finale et définitive? Doit-on croire en un seul Dieu, en aucun, ou en plusieurs? Doit-on croire aux miracles? Si oui, auxquels? Ceux de la Bible sont-ils plus réels que ceux du Coran ou des livres des civilisations antiques?
Prenons un exemple concret: le croyance au père Noël. Il se peut que l'on y croie étant enfant, mais tous les adultes savent que le père Noël n'existe pas. Personne n'a de doute à ce sujet, n'est-ce pas? Nous affirmons tous avec certitude qu'il n'existe pas, et nous avons raison d'affirmer cela.
Par contre, lorsqu'il s'agit de Dieu, là les gens sont partagés. Mais quelle est la différence?
Personne n'a vu ni Dieu ni le père Noël. Aucun d'eux n'agissent directement avec nous, et aucune expérience scientifique ne peut confirmer ou infirmer leur existence.
Alors pourquoi s'acharner à croire en Dieu, alors qu'il n'y a pas de preuves? Pourquoi ne pas simplement avouer que l'on ne sait pas, et s'occuper de questions plus fondamentales dans notre vie de tous les jours?
La réponse, d'après moi, tient au fait que la croyance en Dieu implique des choses qui semblent tellement bénéfiques aux humains qui y croient, qu'ils ne sont pas près à y renoncer. Ces choses sont entre autres l'espérance de survivre à la mort, le fait de se sentir compris et aimé par quelqu'un de très puissant, le fait d'appartenir à un groupe, et ainsi de se sentir, d'une certaine manière, supérieur aux autres ("ils ne savent pas, mais moi je sais").
Mais quand il s'agit de l'existence de Dieu, personne ne "sait". C'est une question d'humilité que de l'admettre.
Conclusion
Il est très orgueilleux d'affirmer que seule sa propre croyance est véridique. C'est oublier le nombre incalculable d'autres croyances qui existent en ce monde, et donc dénigrer la majeure partie de l'humanité.
Il est sage de faire la part des choses et de comprendre que ce que l'on croit n'est qu'une possibilité - souvent non vérifiable - parmi tant d'autres. Ne rien croire, choisir parmi les nombreuses croyances qui s'offrent à nous, ou même se faire ses propres idées qui n'appartiennent à aucun mouvement religieux officiel, est une question de choix personnel. C'est cela la liberté de culte, et il est important de la préserver pour vivre en paix entre nous, même si les croyances des autres ne nous plaisent pas.
Par contre, il ne faut surtout pas tenter d'imposer ses croyances aux autres. Ce serait se placer au-dessus des autres dans un domaine ou personne n'a plus raison que son voisin.